petit trekking sur l ijen

Hier soir on a décidé de prendre le ferry pour une escapade à l' est de java pour la nuit.
Au programme  : le kawah ijen, le volcan des porteurs de souffre.
Pour commencer, on vient nous chercher à 23h à l'hôtel pour 45 minutes de voiture afin de prendre le ferry a gilimanuk. Après 1h de traversée nous sommes à java ( Nico est pas trop content de replonger dans le boulot ;-) ). Après 1h30 de jeep on arrive au pied du volcan ijen. Là on nous présente notre guide, nous donne un thé et une lampe de poche et c'est parti pour trois kilomètres de "grimpette" dans le noir.
 C'est rude car les chemins sont très pentus, j'ai bien galéré. Arrivés au sommet on croit que c est fini mais pour contempler les flammes bleues il faut descendre dans le cratère. Et hop 800 mètres de descente sur des chemins qui n en sont pas, où on croise régulièrement les porteurs de souffre qui remontent avec 70 à 90 kilos de souffres dans leurs paniers sur les épaules.
Sachant que je n aurais jamais pu descendre sans l aide de notre guide qui est lui même habituellement un porteur de souffre, on a un énorme respect pour ces forçats qui font l'ascention du volcan et la descente dans le cratère 5 fois par jours ( certains touristes méritent des claques car ils se croient dans un parc d'attraction et ne respectent pas les travailleurs du volcans).
Une fois arrivés au centre du cratère,  on se rend compte qu'on est pas en auvergne et Nico range directement l appareil photo de papa dans le sac. on a vraiment une impression d apocalypse car on est en plein dans un nuage de souffre. Malgré cela certains decoupent des plaques de souffre (sans masque à gaz contrairement à nous). Attention la photo suivante n a pas été faite en noir et blanc)

Quand on a la chance de ne pas travaillé ici le spectacle est magnifique et impressionnant car on peut admirer la "blue fire", une flamme bleu/violet unique au monde résultant de l alchimie des émanations de souffre et de la luminosité de la nuit.

Nous n avons aucune idée du temps que nous avons passé à admirer ce spectacle envoûtant mais le guide nous dit qu il est temps de remonter le cratère pour voir le lever du soleil du haut du volcan. Et hop c est reparti pour 800 mètres de grosse grimpette. Heureusement qu on avait pas de paniers de 70 kilos sur le dos car on en a plein les jambes.

 Une fois en haut on admire l intérieur du cratère et son lac acide avec le nuage de souffre qui se ballade au dessus .

Il est maintenant temps de redescendre même si Nico aurait préféré rester pour attendre que le soleil donne dans le cratère. Mais le guide nous anonce que ce ne se sera pas avant 11h ou 12h et comme il n'est que 7h, on décide de rentrer comme tout les autres touristes surtout que vu le temps,  il n est pas garanti de voir le soleil. Nico a pu resortir l appreil photo et a mitraillé le paysage : 120 photos en 1/2h.et c est parti pour 3km de descente. Bizarrement c est plus facile et plus rapide.

 une fois en bas,  c est reparti pour jeep, ferry et voiture pour le retour a l hôtel. Contrairement à l aller, on a bien dormi malgré la route cabossée. Apres une petite sieste supplémentaire,  on a planifié un bon massage des jambes et des petits petons (bien mérité), pris un apero et manger. Je ne vous cache pas que maintenant on va aller faire un bon gros dodo bien mérité.
 Vous l aurez compris la journée (euh nuit), fut magique et va surement nous accompagner dans nos rêves cette nuit.